Le point sur l’ Auto-G de Durafly

Billet N° 130

– Après une petite semaine d’attente, le colis a été livré la semaine dernière depuis l’Allemagne. Aussitôt signé, aussitôt déballé…
– Bravo pour le conditionnement ; l’autogire est parfaitement mis en valeur et bien protégé dans son emballage doublé d’une  coquille en polystyrène.
– Le kit comprend absolument tout à l’exception du récepteur et de la batterie. Un tube de colle, un tournevis et un support de pale de rechange sont fournis en prime et tout cela pour moins de 80,00€ port compris ! Une bonne Affaire.
– La notice est succinte, mais suffisante étant donné le niveau de préfabrication; Attention toutefois : Le débattement de la commande de roulis est inversé ! Vu de l’arrière, le rotor doit s’incliner à droite pour tourner à droite et inversement.

Emballage en expansé , autogire bien protégé !

– Le fuselage est réalisé en EPP expansé très dur et lisse, la queue est en tube de carbone et le pylône  est en contreplaqué découpé laser ; le moteur, le contrôleur, les quatre servos et les tringles sont déjà en place. Les empennages sont également en EPP moulé, profil biconvexe, la roulette de queue, les guignols sont posés et les charnières moulées en plastique sont un modèle de douceur.

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– Le train est déjà équipé de ses roues (un peu petites) et il suffira de le clipser dans le fuselage, non sans avoir omis de déposer le moteur et le contrôleur car les fils barrent le passage ; ils seront remis en place après quelques modifications (voir ci-après).

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– Mention spéciale pour les pales : Elles sont réalisées à partir d’une pièce moulée en plastique noir qui fait office de bord d’attaque  et de pied de pale. Le corps de la pale en mousse y est inséré et bénéficie ainsi d’une excellente protection. Autre avantage, la partie lourde étant située en avant, le centre de poussée se retrouve en arrière du CDG ; facteur de stabilité du profil. une des pales est déjà en place et sert d’exemple.

DSCI8031 xga– Le moteur est aisément amovible car son moyeu cylindrique se loge dans un support solidaire de la cloison pare-feu et retenu par deux vis pression. Le contrôleur est déjà câblé,  toutefois le connecteur d’alimentation a été remplacé par des PK 3,5 que j’ai standardisées sur mes batteries. Une hélice « maquette » tripale vient compléter le tout ; elle est fixée entre deux écrous de M4 à la manière des réducteurs GWS. En cas de malheur, il sera toujours possible de couper la partie filetée et d’utiliser un moyeu à pinces et une hélice bipale équivalente.

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– L’assemblage est rondement mené en moins d’une heure, la dérive n’a pas été collée car elle s’emboîte très fermement dans le logement ad’hoc, il en va de même pour le cône d’hélice.

DSCI8039 xga-Le porte à faux de l’axe moteur est important et engendre de légères vibrations et il n’y a aucun jeu axial avec risque de fatigue des roulements. La cloche est donc avancée de 10 mm en prenant toutes les précautions afin de ne pas la voiler. La rondelle en laiton est remplacée par un tube en aluminium ajusté pour un jeu axial de 0,2 mm environ.

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-Seul petit problème pour l’instant : La commande de profondeur est trop longue et est beaucoup plus basse que le guignol ; un double pli en forme de baïonnette résoudra le tout.

DSCI8140 xga-Les choses se compliquent quand il s’agit d’installer le récepteur ; en effet, les fils des servos et du contrôleur sont trop courts. Ce dernier sera reculé au maximum en éliminant le bossage situé au fond du fuselage. Le récepteur sera donc logé sous le fuselage dans un logement retaillé à l’emplacement de la trappe de visite. Cette dernière sera remplacée par une plaque ajourée fixée au scotch armé.

DSCI8142 xga-Le modèle est maintenant terminé, mais les vrais ennuis commencent : Dans cette configuration, le cente de gravité se situe à 235mm avec la batterie de 1350 mAH en 3S recommandée, la mise en place d’une batterie plus lourde de 1700 mAH ne change pas grand’chose (225 mm).

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-Il faudra employer les grands moyens pour parvenir aux fatidiques 220 mm de la notice.

DSCI8202xga-1° Découpe d’une ouverture rectangulaire à l’emplacement du bâti moteur, suffisante pour laisser le passage de la batterie qui sera ainsi avancée de 35 mm (attention de ne pas détruire la support de train). Ce travail est assez délicat étant donnée la présence d’un insert en plastique dans l’EPP.
-2°) Réalisation d’une cloison pare-feu en contreplaqué de 3 mm intégrant trois inserts M3 et balsa de 8 mm contrecollés. Cet élément sera soigneusement ajusté et collé à l’époxy, il permet d’avancer le moteur de 11 mm et referme le compartiment batterie.

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L’Auto-G  en bonne compagnie : Rainbow et Rotorshape ; il est dans la moyenne.

DSCI8152 xgaL’Auto-G est maintenant terminé, il suffit d’attendre les beaux jours pour les essais !

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L’Auto-G en chiffres :

  • Masse : 595 grammes avec batterie de 1350 mAh en 3S de 115 g (constructeur : 650 g)
  • Longueur :           795 mm
  • Hauteur :             390 mm
  • Diamètre rotor : 816 mm
  • Pales : nombre 3 de 45 x 360 mm,  profil plan/convexe de 14,4 % d’épaisseur.
  • Calage des pales par rapport à l’intrados : 3°40′ en négatif.
  • Surface rotorique : 52,3 dm²  Charge rotorique :  11,1 g/dm²
  • Surface des pales :   4,7 dm²   Charge alaire :         124 g/dm²
  • Plénitude :    8,9 %
  • Angle Delta : 12°
  • Moteur de type « outrunner », classe 85 grammes, diamètre 35 mm, KV = 800 tr/mn/v
  • Hélice tripale à pales étroites de 10″ x 8 « 

L’auto-G en vol :

Les conditions météo étant déplorables dans le Nord, c’est en Suisse que les premiers vols ont été effectués et commentés par Attilio. Devant les résultats intéressants, deux autres membres de son club ont acquis ce modèle.
Je laisse donc la parole à Attilio pour les commentaires sur le vol :

<< Mon Auto-G doit bien avoir plus de 50 vols,  je ne compte plus. Il est le seul aéromodèle à pouvoir voler avec le vent dont la météo nous gratifie cette année… D’ailleurs nous sommes 3 à pratiquer l’Auto-G qui fait des émules grâce à  sa simplicité de pilotage et à son prix imbattable !
Il passe facilement le renversement, le looping, le 360° à la verticale pendu à l’hélice, et autres « touch and go ».
Concernant le centrage, d’après mes constatations avec différentes batteries de poids différents : Le centrage n’est pas déterminant sur ce modèle grâce à la gouverne de profondeur qu’il est possible de trimer, mais il semble qu’il vole mieux avec un centrage avant ; toutefois, il est ; dans ces conditions, moins aisé de prendre rapidement de la hauteur et Il faut solliciter davantage le moteur.
Le poids total est plus important que le centrage. Il est centré avec un accu de 1300 mAh dans le compartiment prévu ( Même avec un 1500 mAh qui dépasse du logement! ) Autonomie de 8 à 12 min selon la force du vent.
La descente en autorotation avec un peu de vent , est un vrai régal.
Le moteur est assez puissant, pas de problèmes ; par contre il faut monter des  roues plus grandes et remplacer les vis intérieures qui fixent les pales sur la tête de rotor  par des cure-dents  qui feront office de fusible en cas de renversement à l’atterrissage ; ce qui évite de casser ou fendre les pales qui sont assez « délicates  » .
J’ai volé avec un GPS embarqué dans mon Auto-G afin de mesurer les vitesses, altitudes, éloignements possibles avec une visualisation du modèle raisonnable (voir tableau annexé). La trajectoire en vue satellite est de couleur kaki, les autres concernent des avions en vol ce jour là.>>.
En bref, cet Auto-G est une super machine et en plus, facile à visualiser en vol. Je te remercie de me l’avoir fait connaitre.

 

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 Enregistrement GPS : Vitesse maxi 78 km/h, prise d’altitude 140 mètres.

Prise de tours rotor.

Prise de tours rotor.

Décollage.

Décollage.

C'est parti !

C’est parti !

Looping.

Looping.

Torque roll.

Torque roll.

Crédit Photos en vol : Attilio Mina (Suisse).


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5 commentaires pour Le point sur l’ Auto-G de Durafly

  1. Fabrice dit :

    Bonjour, si je puis me permettre je viens de faire voler l’auto-G de Durafly. Concernant la position du centre de gravité il suffit qu’il soit légèrement devant le centre de rotation du rotor, c’est le cas sur le mien avec une batterie de 1300 mA à l’emplacement prévu. Attention ne surtout de ne pas utiliser la commande de roulis pour le décollage, les commandes de direction et de profondeur suffisent sinon c’est le retournement assuré. En vol il est assez stable et on peut le faire descendre à très basse vitesse avec un tiers de la puissance environ. Bons vols.

    • Bonjour Fabrice.
      Votre commentaire a retenu toute mon attention.
      Mon modèle terminé sans modification était centré à plus de 235mm (plan rotor incliné vers l’arrière quand le modèle est suspendu à l’axe!) au lieu de 220 indiqués par la notice. Je sais par expérience qu’un centrage arrière est catastrophique pour la stabilité et en général je fais toujours le premier vol avec un centrage limite avant. Dans le pire des cas, le modèle ne décolle pas ou voit ses caractéristiques ascensionnelles diminuées, le centrage est reculé progressivement par la suite.
      Sur mon modèle, l’axe moteur a été reculé de 10mm et le moteur avancé de 10mm ; ce qui ne change pas la position du cône. La partie avant du fuselage a été fraisée afin d’avancer la batterie de 20mm. Malgré cela et une batterie de 1700mAh (145g au lieu de 115g pour une 1300mAh), le centrage est encore à 225mm, c’est à dire 5mm derrière la base du pylône.
      Je pense qu’il y a un souci sur le kit, les empennages sont assez lourds et il s’agissait des tous premiers exemplaires livrés.
      Malheureusement, j’attends les beaux jours pour voler car le terrain est à 100 km de mon domicile.
      Attilio avec qui je corresponds depuis plusieurs années a testé le sien avec un centrage correct sans modification, hormis l’utilisation de roues beaucoup plus lourdes. Ses impressions ont été publiées sur le blog hier soir.
      Bien cordialement.
      J Cousin

    • Bonjour Fabrice.
      Entre temps, j’ai monté le prélanceur pour la conversion G en G2. Avec mon centrage modifié, le modèle vole parfaitement et décolle en quelques mètre… J’ai même effectué un décollage en marche arrière avec un vent soutenu ! Le G2 est parfaitement stable et je l’ai piloté gauchissement et gaz, virages tranche face au vent etc… il y a toutefois un gros problème de parasitage dû au variateur ou au moteur à charbons qui n’est pas parasité. Je vais abandonner le 41 mhz pour le 2,4 gH.
      Bien cordialement.
      J. Cousin

      • Roger Kaci dit :

        Bonjour Jean
        Je suis actuellement en train de monter un G2 équipé en série d’un système de pré lancement. Cela me paraît bien sauf qu’il ne démarre pas as-tu connu un tel problème sur ta machine ?
        A te lire
        Roger Kaci

      • Bonjour Roger.

        Le variateur qui équipe le lanceur est de très mauvaise qualité.
        Au deuxième vol, j’ai remis les gaz après un passage bas et l’autogire s’est retrouvé sur la tranche ; bilan : une pale fêlée, axe moteur et train tordus.
        J’ai soupçonné le variateur d’être la cause d’un brouillage de mon récepteur en 41 mHz car il ne fonctionnait plus que par intermittence. Il a été remplacé depuis par un ancien Pro-Tronik de 18 A, commandé par une voie proportionnelle afin de soulager le moteur qui est prévu pour 4,8 Volts au lieu de 11 Volts. L’alimentation ne se fait plus par la prise d’équilibrage, mais par une dérivation en PK 3,5 mm à l’entrée du contrôleur.

        Conversion Auto-G en Auto-G2

        D’autre part, j’ai eu un souci quant à l’équilibrage qui était trop arrière.
        – Le moteur a été avancé de 10 mm et l’axe reculé de 10 mm ; ce qui diminue le porte à faux de l’hélice et diminue les vibrations.
        – La cloison pare feu a été évidée afin d’avancer la batterie de 20 mm.
        – La batterie est de capacité : 1700 mAH au lieu de 1100 à 1300.

        Le point sur l’ Auto-G de Durafly

        Avec ce centrage avancé, le modèle est très stable.
        Toutefois, d’autres collègues n’ont pas rencontré ce problème, mais j’avais testé un des tous premiers modèles non équipé du pré-lanceur à l’origine.

        Nota : Avec mon ami Franco Bugada, nous avons rédigé pour la revue « Volo Sportivo » un article relatif au Clinogyre Odier & Bessière ; lui pour la partie historique, moi pour la technique. Si cela t’intéresse je peux t’envoyer la copie , mais il y a possibilité d’en rédiger un autre destiné aux modélistes.

        Bien cordialement.

        J Cousin
        jean.cousin@nordnet.fr

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